Introduction. Aux origines d'un mythe moderne -- Le génie de la femme -- Sorcières romantiques -- La sorcière des savants -- La femme enfante les dieux -- La puissance d'agir de la femme -- La Femme est tout -- Électricité féminine et pouvoir de création -- Trouble dans le genre -- Savoir sorcier -- Descendante de La Mer -- La mort de la nature -- L'oppression des femmes -- La nouvelle Prométhée -- Science créatrice, science réparatrice -- Sœur de la nature -- Sorcellerie et "science normale" -- Sens dessus dessous -- Connivences végétales -- La fée et le médecin -- Chair de plante -- Penser en fleurs -- Plantes, sexualité, amour -- Consolation -- Une sorcière politisée -- Un récit mythique -- Les femmes font-elles l'histoire ? -- Malleus sacerdocum -- Le diable et la division politique -- Sorcières républicaines et socialistes -- La Sorcière et la Révolution -- Descendre -- Faire retour -- Éloge de l'ombre -- Enfance et rêve -- Une sortie -- Mythistoire -- Une "biographie de mille ans" -- Michelet, lecteur du mythe -- Du roman à la "non-histoire" -- Le tour d'écrou de La Sorcière -- "Comment la femme put devenir sorcière" -- Revenante -- Une mythistoire de l'intériorité -- L'événement Sorcière -- Le mouvement régressif de l'interprétation -- Noirceurs de l'histoire -- Un changement de manière -- L'inaboutissement de la sorcellerie -- Une cassure chronologique -- Une structure de pli -- Un autre féminicide -- Satan en soutane -- La Cadière et la Sorcière -- Le XVIIIe siècle sur la sellette -- Les deux histoires de Michelet -- Encre sorcière -- Gémellité, rivalité -- Possédé par l'imagination ? -- L'historien et la Sorcière -- Une écriture du désir -- Conte et histoire -- La fantasmagorie sociale -- La féerie naturelle -- Le suspens de la question de la vérité -- La malice du devenir -- À rebours -- Doute sur la fin de l'Histoire -- Le devenir en ses tours -- Conclusion. Vers une histoire fluide.
Summary
"Au moment où la figure des sorcières revient en force par le biais de la culture féministe, l'historien Jules Michelet, avec La Sorcière paru en 1862, s'affirme comme l'un des inventeurs de ce mythe moderne mais aussi comme le précurseur de contestations tout à fait actuelles. S'identifiant à sa Sorcière, Michelet, penseur bien souvent jugé hérétique, rompt avec une histoire classique et part en exploration dans le continent perdu de la sorcellerie, qui à son époque n'a pas encore donné lieu à de véritables recherches. Il s'appuie sur sa connaissance générale de l'histoire médiévale mais aussi sur la fiction, la poésie, le conte et le mythe pour reconstituer la figure de la sorcière. À travers elle, il évoque la femme créatrice, son rapport alternatif avec le monde naturel et dénonce le grand enfermement des femmes aux Temps modernes. Paule Petitier, attentive à la richesse du texte de Michelet, en déploie le subtil feuilletage et les enjeux relatifs à la place des femmes dans le monde et l'histoire."--
